Je ne sais pas trop comment gérer cette période. Je suis dans le déni quasi total. Mon cerveau a un diplome et 30 ans d’expérience pour me donner l’illusion que tout va bien et que je suis parfaitement capable de gérer la situation et de reprendre le boulot…
Quelques jours avant le début de mon absence, je pensais que tout allait bien. Pourtant, je savais pertinament que j’étais hyper tendue car j’avais des blocages de dos à répétition. La situation était difficile avec ma cheffe mais je me pensais parfaitement capable de gérer.
Et en fait non.
Lorsque j’ai appelé mon médecin, c’était un cri du coeur. Je n’avais rien anticipé et mon cerveau n’aurait jamais imaginé que j’allais être absente plusieurs semaines.
Lorsque j’ai étudié la philosophie au lycée, je me souviens d’une chose que ma prof nous a dit : « Si on a tenu jusqu’ici, on peut très bien tenir une seconde de plus, ce n’est qu’une toute petite seconde ». Mais jusqu’à quand tient-on ? Une seconde de plus…et une seconde de plus…et une seconde de plus.
J’ai l’impression d’avoir vécu sur ce système pendant des mois, voire des années. Et régulièrement, le verre déborde. Et a chaque fois, les répercussions sont un peu plus fortes. Mais le problème n’est pas réglé, le déni continue et je recommence à remplir le verre jusqu’à ce qu’il déborde à nouveau.
Et pendant que je suis arrêtée et que mon cerveau continue de tenter de me dire que tout va bien, je suis à la maison, et je ne sais pas trop quoi faire ou penser. Je ne sais pas ce que je suis supposée faire. Et avec le confinement, c’est encore plus bizarre.
J’ai perdu toutes mes habitudes et tous mes repères. Je ressens un manque : mes collègues me manquent, le rituel des pauses café aussi. Mais je dois garder à l’espritque le boulot est l’un des facteurs principaux de mon état actuel.
Regarder des films m’aide à détourner mon attention et à ne pas ruminer toute la journée. L’écriture aussi m’aide à canaliser mes pensées et je peux appronfondir tout au long de la semaine, les pistes de réflexions abordées avec ma psy. Cela m’aide à corriger à pas de fourmi la situation dans laquelle je me suis mise peu à peu ces derniers mois / années.
Laly
[…] culpabilité est une sorte de punition que je m’inflige à moi-même. Je suis encore en déni, et je dois corriger cette croyance irrationnelle de me dire que j’aurais pu continuer, et […]
[…] téléphoné à mon médecin et demandé de l’aide a été pour moi un besoin, un cri du coeur. J’étais dans une impasse et je ne savais plus du tout quoi […]
[…] Je me rends compte que je suis toujours dans le déni. […]
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