Je ne sais pas mettre les limites. Je suis quelqu’un d’authentique, d’entière. Mon moi en privé est la même que mon moi au boulot.
Et le fait de ne pas (savoir) mettre de limites, ça a des bons côtés comme des mauvais.
J’imagine ma personnalité comme un jardin : il y a des plantes, des fleurs, des arbres, des arbustes, de l’herbe, etc. Mais ce n’est pas tout beau et tout propre avec des allées, et une jolie clôture comme dans les banlieues chics. C’est plutôt un jardin sauvage où les fleurs poussent au gré de leurs envies. J’aime ce jardin : il est beau, il est brut, il est sauvage, il est nature et il invite les animaux sauvages à venir s’y promener et s’y installer.
Ce jardin sauvage, j’ai envie de le partager avec les gens. Malheureusement, tout le monde n’aura pas la même attitude vis a vis de ce jardin.
Ces personnes-là savent apprécier la beauté du jardin et ne pas piétiner toutes les fleurs même si je n’ai pas mis de barrières. Elles regardent autour d’elles et font attention. Et lorsqu’elles piétinent par inadvertance, elles s’excusent, et font encore plus attention. Elles ne font pas cela avec effort, c’est juste du respect.
Et avec cela, elles participent a la beauté du jardin : elles plantent de belles fleurs qui viennent de leur jardin à elles.
J’ai eu la chance de rencontrer et créer des liens avec ce genre de personnes. Cela a donné naissance à des amitiés incroyables ! Des gens authentiques, il y en a, partout ! Et on arrive à se reconnaitre, à se retrouver. Pas de limites, on rigole vraiment de tout, c’est brut, ça vient des tripes, c’est génial.
A l’inverse, les « mauvaises » personnes ne voient pas la beauté du jardin. Ce n’est pas ce qui les intéresse. Elles marchent partout, sans prêter attention à ce qu’elles piétinent et détruisent.
Elles le font consciemment ou inconsciemment. Mais dans tous les cas, elles ne prennent absolument pas la responsabilité de ce qu’elles ont détruit et rejettent la faute sur les autres : « Si tu voulais protéger tes fleurs, tu aurais dû le dire, et mettre des barrières ».
Et elles plantent des graines qui viennent de leur jardin à elles : des mauvaises herbes, des ronces.
Ne pas mettre de limites, c’est laisser n’importe qui entrer dans ce jardin et ne pas en protéger la beauté. C’est me faire manipuler et marcher dessus dans tous les sens, et m’en rendre compte lorsque c’est trop tard.
Et je les laisse faire parce que je ne sais pas faire autrement. Je ne sais pas être moi, à l’extérieur de ce jardin.
Je ne sais pas mettre les limites avec les gens, pas encore. Mais je dois l’apprendre. Cela ne veut pas dire les empêcher de venir dans ce jardin. C’est prioriser la beauté du jardin et ne pas laisser entrer n’importe qui avant d’être sûre qu’ils ne piétineront pas tout.
Laly
[…] faire avoir. Parce que j’ai souvent été trop gentille. Parce que je ne sais pas mettre de limites. Parce que je ne suis pas tombée que sur des gens sympas. Parce que je ne fais plus confiance aux […]
[…] En fait il y a plusieurs choses que je suis capable d’identifier à ce jour : je fuis les conflits, et je ne sais pas mettre de limites. […]