Bilan

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Cela fait très longtemps que je n’ai pas posté. Et j’ai un grand nombre d’articles au stade brouillon que je n’ai jamais terminé.

Je vais mieux. Et en allant mieux, j’ai peu à peu arrêter d’écrire, alors que c’est exactement cela qui m’aidait et qui a contribué à aller mieux. Aujourd’hui, j’ai comme un manque, comme un sentiment d’inachevé. Alors je reprends l’écriture et je verrai où cela me mène.

Cela m’a aidé de partager, de vous partager mes peurs, mes craintes, mes déceptions, mes états d’âme. Mais je veux aussi vous partager mes succès, mes réussites, mes petites joies.

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2020

Oui, nous avons été touché par Covid mais ce n’est pas ce qui marquera cette année pour moi.

Je n’avais jamais été en maladie aussi longtemps (3.5 mois complètement et une reprise progessive à temps partielle sur 3.5 mois), je n’avais jamais été chez la psychiatre, je n’avais jamais pris d’antidépresseurs, et je n’avais jamais fait le travail sur moi-même que j’aurais dû faire il y a bien longtemps.

Oui cela a été dur. Mais malgré tout cela, je dois bien avouer que le bilan pour moi est grandement positif : j’ai découvert plusieurs aspects de ma personnalité sur lesquels j’ai travaillé et je continue de travailler. Je suis fière d’avoir pu reprendre le boulot et de m’entendre dire que cela se voit que je vais mieux, que je « brille ». Cela fait du bien de m’entendre dire que mon rire à manqué.

Cela fait du bien de savoir que mon ancienne cheffe a été licenciée. C’est sûr, je lui ai souhaité du mal après tout ce que j’ai traversé, et son absence m’a fait du bien et m’a aidé dans mon rétablissement. Et cela m’a donné une certaine « légitimité » : on m’a gardé, et pas elle.

Mais maintenant que je vais mieux, son sort ne m’importe plus. Je ne lui souhaite ni du bien ni du mal. Elle a ses propres démons et ses propres insécurités. Mais c’est sa responsabilité à elle de les gérer. Pas la mienne. La première chose que j’ai appris en thérapie, c’est « on ne peut pas changer les autres« . Alors je me change moi et je change ma manière de voir les chose, de prendre les choses, et de vivre les choses.

Beaucoup de mes soucis étaient reliés à ma mère, à notre relation dysfonctionnelle. Je ne m’attendais pas à autant d’impacts sur les autres aspects de ma vie (sociale, professionnelle, sentimentale, etc.). Cela sera le sujet d’un un autre article. Je lui (me!) dois bien cela. Ce n’est pas aussi simple de résumer ces impacts dans un paragraphe de quelques lignes.

2021

Cette année a été difficile aussi. En sortant de la dépression, je me suis beaucoup investie dans mon job. J’ai pris des responsabilités que je ne me serais jamais sentie capable d’assumer. Et je l’ai bien fait. Bien sûr, tout n’est pas parfait, mais j’ai persévéré, et cela a payé. Mon travail, mon investissement a été reconnu. Je me suis sentie reconnue. Je me suis sentie « valable ».

Il m’a sembé un moment que, peut-être je me « noyais » dans le travail pour fuir la réalité. Mais ce n’est pas du tout comme cela que je le ressens aujourd’hui.

Et je le dois aussi à mes collègues qui ont été là pour moi, qui m’ont soutenue dans les moments difficiles, avec qui j’ai pu partager aussi les bons moments. Nous avons construit une belle équipe, mes collègues sont devenues mes amies. Mes amies sont devenues ma famille, celle qu’on choisit.

J’ai aussi dû faire face à des difficultés familiales qui n’ont pas été faciles. J’ai dû prendre des décisions qui n’ont pas été évidentes à assumer, mais qui auraient dû être prises depuis plusieurs années déjà. Je sais que j’ai fait ce qu’il fallait faire et tant pis si cela ne fait pas l’unanimité dans ma famille. Dans ce genre de situation, toutes les vieilles rancoeurs ressortent, tous les reprochent « traditionnels » refont surface. Ce n’est pas facile, ce n’est pas évident à gérer. Dans ma famille aussi, il y a des manipulateurs et des menteurs. Ce n’est pas évident tous les jours.

Et pour 2022 ?

Aussi long soit le tunnel, il y a toujours la lumière au bout. Il faut juste prendre la décisions d’avancer.

Les soucis ne sont jamais terminés. Il est vite fait de retomber dans de vieux schémas parce que c’est « confortable », c’est connu, c’est les habitudes. Avec la thérapie, j’ai appris à détecter les moments de faiblesse et à les combattre. Le mieux serait encore de les anticiper, mais je n’en suis pas encore là.

Deux années viennent de passer en un clin d’oeil. A l’échelle d’une vie, ce n’est rien. Je me laisse de temps de guérir, de grandir, de fleurir, de sourire et de m’épanouir.

Je vous souhaite à toutes et tous de merveilleuse fêtes de fin d’année.

Laly

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