Quand la dépression a frappé à ma porte…

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Parce que oui, je suis en dépression et j’étais surtout en total déni. Depuis plusieurs mois, voire certainement plusieurs années.

Le diagnostic a été posé la semaine dernière. Je ne suis pas encore en totale acceptation.

Pourquoi ? Parce que cela ne me ressemble pas. Je suis de caractère jovial, j’ai toujours le sourire, je fais tout le temps des blagues et j’adore rire. Alors tant que j’aimais toujours rire et faire des blagues, ce n’était pas possible pour moi que je sois en dépression.

Seulement c’est un mécanisme de défense. C’est ma manière de dédramatiser, de continuer, de tenir, de me dire que ce n’est pas si grave, que je ne suis pas la seule à avoir des problèmes et que si tout le monde fait la gueule, bah ce serait moins drôle.

Et pourtant, il y a quelques jours, j’étais dans un état qui était pour moi incompréhensible. Telle une petite fille capricieuse, le moindre changement, le moindre obstacle, la moindre petite difficulté me mettait dans des états pas possible. Des pleurs, du désespoir, de la colère, de la frustration, etc. Je ne me reconnaissais plus du tout.

Photo by Jaunathan Gagnon on Unsplash

Et je me suis dit qu’il y avait vraiment quelque chose qui n’allait pas. Après avoir pleuré pendant 45 minutes dans son cabinet, ayant des propos brouillons et décousus (oui oui, je l’ai parfaitement réalisé), mon médecin m’a arrêtée et envoyée chez une psychiatre.

A mon arrivée chez la psychiatre, elle n’avait pas enregistré mon rendez-vous et voulait m’en refixer un la semaine suivante. Je me suis décomposée, j’ai commencé à pleurer, j’étais affolée, je ne pouvais pas attendre une semaine de plus, mon arrêt de travail arrivait au bout et je ne pouvais pas retourner travailler dans un état pareil.

Elle a été d’une bienveillance rare. Elle m’a fait asseoir, et elle a déplacé le rendez-vous qu’elle avait pris à ma place. L’autre patient a été très compréhensif. On a passé en revue les différentes difficultés que j’avais et les « probables » événements déclencheurs.

Je suis en dépression…

J’ai réalisé l’importance et la nécessité de me faire aider à ce moment-là. Je n’ai pas toutes les solutions, et je rumine tellement que j’amplifie mes difficultés et mes problèmes, mes obstacles deviennent des montagnes et je suis incapable de voir une solution.

Je suis sortie de cette séance vidée. Plus de larmes en stock, plus d’énergie. Mais avec un arrêt de 5 semaines et un peu d’optimisme. Je me suis non seulement sentie écoutée, mais comprise. Elle a eu des questions très ciblées et spécifiques qui m’ont fait réaliser qu’elle comprenait mes difficultées et pouvait m’aider.

J’ai des amies qui prennent des nouvelles, elles sont choues, elles pensent à moi et je les adore. Mais dans les difficultés que je vivais, je me sentais vraiment seule…jusqu’au moment où je suis sortie de chez cette psychiatre.

Laly

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