Confinement

by Laly

15 avril 2020

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• déni
• dépression
• mieux se connaitre
• psychiatre
• selfdevelopment
• thérapie
• travail sur soi

Je suis à l’arrêt depuis maintenant 6 semaines. Et pendant le confinement, le temps est très long, et très court à la fois.

Dans ces moments-là, c’est difficile de prendre soin de soi. Surtout parce que je n’ai pas écouté mon corps depuis tant d’années. Aujourd’hui, je suis complètement perdue et je ne sais pas comment faire pour l’écouter. Je ne sais pas de quoi il a besoin. Je ne sais pas de quoi j’ai besoin pour aller mieux.

Depuis que je suis en arrêt, c’est pire. Il n’y a plus vraiment de cadre, de routine, c’est difficile de garder une hygiène de vie. Alors je me force, je me mets certaines règles, je mets en place une autre routine.

Avec le confinement, c’est encore pire ! Au moins au début, je me forcais à aller au fitness pour sortir, bouger et me vider la tête. Je prenais des rendez-vous avec mon esthéticienne pour prendre soin de moi et me relaxer.

Mais aujourd’hui, tout cela m’est impossible.

Si je m’écoutais, je resterais au lit une bonne partie de la journée, je n’aurais pas besoin de me lever, pas besoin de me doucher, pas besoin de ranger, pas besoin de cuisiner.

Je dois me forcer à faire les choses. Est-ce que se forcer est la solution ? Je ne sais pas. Mais clairement, ne rien faire ne l’est pas.

Alors je fais du rangement dans mon appartement pour tenter de faire du rangement dans ma tête. Mais bien sûr, ça ne règle pas tout. Et je me retrouve dans un appartement rangé, sans savoir quoi ranger d’autre pour y voir plus clair, parce que dans ma tête, ça tourne, ça tourne et j’ai l’impression que les piles de bordel ne font que s’accumuler dans mon cerveau.

Et je ne sais pas par ou commencer pour commencer à faire de l’ordre dans ma tête… sachant que je sais très bien qu’il y a là bas en dessous, du bordel qui date d’il y a 25 ou 30 ans et que bien des choses se sont accumulées depuis, sans parler de tout ce que j’ai ruminé et qui a contribué a encore plus de bordel.

Heureusement que j’ai les chats. L’un d’eux vient me réveiller avec plein de calins et de ronrons et miaulera tant qu’il n’a pas eu sa ration de jeu. L’autre n’arrêtera pas de miauler tant que je ne lui ai pas donné à manger. Et la dernière miaulera tant qu’elle n’a pas eu sa ration de câlins. Je suis obligée de m’occuper d’eux et ça me fait du bien. Ils me montrent qu’ils sont là et je dois leur montrer que je suis là pour eux.

Et je dois être là pour moi-même aussi…

Laly